https://www.gatsbyonline.com/main.aspx?page=text&id=215&cat=auto
DONT CET
EXTRAIT
La grande controverse de
la Tucker 57 Cabriolet "Vera"...
L'authenticité de
cette Tucker est remise en question par plusieurs.
Les propriétaires
actuels crient haut et fort qu'ils détiennent toute
la documentation nécessaire afin de prouver que cet
exemplaire unique fut bel et bien créé avec la
ferme intention d'en faire une Tucker
décapotable.
D'autres
prétendent plutôt que d'après chaque
document Tucker étudiés (des milliers de
fichiers !), aucune mention d'un tel projet à l'usine
de Chicago ne fut entreprit originalement, que cette voiture
devrait plutôt être catégorisé
comme étant un hommage à la berline originale
de 1948, une interprétation de ce à quoi
aurait pu ressembler une Tucker décapotable si
l'usine n'avait pas fermée ses portes il y a plus de
six décennies !
Celle Tucker
décapotable a été mise en
vente au plus offrant le 20 janvier 2010 à
Scottsdale, en Arizona.
https://www.russoandsteele.com/collector_car/1948_tucker_48_convertible__/42-6409.html
Concernant le prix que
pourrait atteindre cette Tucker à toit souple, elle
pouvait se chiffrer entre 600.000 et 1.000.000
US$.
Selon toute
vraisemblance, cette prédiction pouvait être
bien en deçà de ce que risquaient d'attendre
les propriétaires actuels de la voiture.
En effet, la rumeur
voulait qu'un prix de 5.000.000$ serait plus réaliste
(!) pour cette voiture dont on ne savait et dont on ne sait
pour ainsi dire toujours rien !
Une berline Tucker
normale récolte, selon mes recherches, entre 250.000
et 1.000.000 US$, valeur grandement influencée par le
cheminement qu'a connu chaque voiture
individuellement.
Il est donc certain que
le vendeur s'attendait d'obtenir un prix bien au-delà
de celui d'une commune berline.
Et comme les acheteurs
aux encans américains tendent à payer des
valeurs bien supérieures que l'évaluation de
nombreuses voitures passant sous le maillet, il en revenait
à l'acheteur de déterminer jusqu'à quel
point la valeur de cette Tucker décapotable
s'élevait.
L'offre et la demande
!
Plus l'acheteur a les
poches profondes, plus le prix grimpe !
Gros souci, la tente de
Russo and Steele ou se déroulait la vente a
été détruite dans un ouragan qui a
dévasté la région... et de nombreuses
voitures ont été abimées, dont la
Tucker Cabriolet...
Quoiqu'il en soit, il y
eut des enchères jusque 1.400.000 US$, mais Benchmark
n'a pas accepté de vendre à ce prix
!
La voiture aurait
toutefois été vendue après la vacation
pour un peu plus, ce qui reste une très bonne affaire
pour Benchmark !
https://www.sportscardigest.com/russo-and-steele-resumes/
Le vendeur a
dédié un site entier afin de prouver que sa
Tucker décapotable est légitimement un
authentique projet entreprit il y a plus de 60 ans.
Selon ce qu'on pouvait
lire sur le site, car il a tout effacé sitôt
que la voiture a été vendue..., 58
châssis Tucker furent fabriqués à
l'usine, dont seulement 36 furent habillés d'une
carrosserie.
14 autres voitures furent
assemblées après la fermeture de
l'entreprise.
De plus, les travaux du
prototype Vera (supposé nom de code interne
désignant la Tucker décapotable) furent
entamés mais jamais complétés avant
2009.
Le site expliquait aussi,
pour sa défense, qu'hier comme aujourd'hui, les
compagnies automobile sont très secrètes face
aux divers projets en cours d'exécution dans les
studios de recherche et développement.
On ajoute que peu de
documentation existe de ces projets embryonnaires et que
ceux qui subsistent sont classifiés top secret ou
disparaissent assez vite, pour ne pas laisser de
trace.
On poursuivait en disant
que le châssis 57 débuta sa vie en tant que
berline et que l'ordre de la convertir en décapotable
vint de Preston Tucker lui-même.
Les travaux furent
exécutés par la firme Lenki Engineering,
ceux-là même qui avaient assemblés le
prototype numéro un surnommé Tin Goose.
Une fois le toit
retiré de la voiture 57, Lenki se rendit à
l'évidence que le châssis ne supportait pas le
poids et elle fut démontée afin de renforcir
les composantes structurelles.
Par la suite, les
portières furent allongées, le cadrage du
pare-brise fut abaissé et on installa une structure
GM modifiée pour supporter le toit souple.
Selon toute
vraisemblance, c'est à ce point que l'usine Tucker
ferma ses portes.
Robert McLelland,
directeur du département des Tucker
expérimentales, et Joe Lenki de Lenki Engineering,
affirmèrent apparemment que Vera fut
entreposée sous une toile chez Lenki après que
la menace de banqueroute fit surface.
Juste avant sa retraite,
un employé de Lenki obtint le droit de racheter la
Tucker avec l'intention de finaliser le projet.
Il revendit à son
tour la voiture à un autre individu qui avait le
même rêve de restaurer la Tucker
décapotable mais n'eu pas suffisamment de moyens
financiers.
Vera se retrouva ensuite
entre les mains d'Allan Reinert, sommité dans
l'histoire Tucker.
Il se départi de
la précieuse voiture vers la fin 2008, le nouveau
propriétaire étant Benchmark, la firme qui l'a
totalement restaurée et l'a vendue, à peine un
an plus tard..
Benchmark,
entièrement dédié/dévoué
à la défense de la légitimité de
la Tucker décapotable, y allait ensuite d'un
long plaidoyer concernant de nombreux articles
publiés dans de nombreuses parutions en expliquant
que la controverse fait augmenter le tirage.
On affirme
également que des témoignages furent
enregistrés et que des papiers notariés furent
signés authentifiant que le projet Tucker
décapotable fut réellement initialisé
à l'usine de Chicago avant que celle-ci ne soit
forcée de fermer ses portes.
On réitère
aussi que les véhicules ayant le plus de valeur sont
les premiers et les derniers d'une série, en
l'occurrence Tin Goose et
Vera.
Comme l'usine Tucker
possédait un inventaire de pièces restante non
assemblées lors de la fermeture, c'est ce qui
explique pourquoi des exemplaires furent
complétés après que la clé fut
mise sous la porte.
On souligne aussi que
cette Tucker décapotable, la 52ème Tucker,
sera sans aucun doute la toute dernière Tucker jamais
produite à partir de pièces d'origine
amassées pour compléter Vera.
Benchmark mentionne le
nom de Al Prueitt, apparemment l'une des seules personnes
ayant affirmée sous acte notarié, avoir vu le
châssis estampillé du numéro 57,
renforcé, en 1966.
Il avait alors
inspecté la voiture et avait conclu à son
authenticité.
Bien sûr, là
où il y a le potentiel de faire des sous, il y a
quelqu'un qui peut venir brouiller les cartes, dans ce
cas-ci, je tiens à souligner la réponse du
Tucker Automobile Club of America (TACA) affichée sur
le site Autochannel le 4 janvier 2010.
Selon l'article, TACA
s'est souvent fait demander d'authentifier Vera et ce,
depuis plus de 20 ans !
Après sa mise aux
enchères, le club a réitèré le
discours qu'il a toujours tenu, c'est-à-dire qu'il
n'a jamais reçu ni n'a trouvé aucune
documentation que Vera (ou tout autre Tucker) ait
été intentionnellement créée
afin de devenir une Tucker décapotable.
Alors, on ne peut pas
certifier que Vera est
authentique.
TACA poursuit en
spécifiant qu'il ne balaie pas la possibilité
qu'un tel projet fut entreprit chez Tucker mais que la
preuve irréfutable n'a pas encore été
présentée et aucun indice porte à
croire que Vera n'ait jamais existée.
L'article mentionne que
TACA tient les archives Tucker au Tucker Historical
Collection and Library, collection comprenant plusieurs
milliers originaux de l'entreprise.
Ces nombreux documents
comprennent les détails de production du prototype
Tin Goose, les 50 voitures de pré production qui en
découlèrent ainsi que des documents
d'inventaire identifiant les panneaux de carrosserie
supplémentaires, les moteurs Franklin et autres
pièces.
Les Archives Nationales
possèdent les documents relatifs à
l'enquête sur Preston Tucker et son entreprise, les
retranscriptions des démarches judiciaires, les
papiers de mise en banqueroute et autres documents
légaux.
Il y aurait
également deux collections privées
possédant pas moins de 60.000 plans originaux de la
berline Tucker mais, même en prenant connaissance de
tout ce matériel, aucune mention ni preuve tangible
n'est trouvée par TACA et autres historiens de la
marque afin de démontrer, hors de tout doute, que le
projet Vera fut entreprit à l'usine
Tucker.
TACA reconnaît que
la Tucker décapotable utilise beaucoup de
pièces originales (certains panneaux de carrosserie
et le moteur notamment), il catégorise plutôt
Vera comme étant une voiture rendant hommage à
l'originale.
De surcroît,
Benchmark n'aurait pas accepté de présenter la
voiture aux dirigeants du club pour analyser les faits de
près, pas plus qu'il ne se soit porté
volontaire pour divulguer certaines informations, comme le
numéro du moteur par exemple.
Le club Tucker souligne
qu'il n'a rien à perdre ou à gagner dans cette
affaire mais que sans preuve irréfutable, il ne peut
pas récrire l'histoire.
Ceux qui ont tout
à perdre, par contre, ce sont les dirigeants de
Benchmark
Mais avec l'engouement de
cette controverse, une chose est certaine; tous profitent de
publicité gratuite !
Parlez-en en bien ou
parlez-en en mal, l'important est d'en parler
!
Le Tucker Automobile Club
of America termine son intervention sur Autochannel en
ouvrant tout grand les portes de son organisation au futur
propriétaire de la seule et unique Tucker
décapotable afin de peut-être enfin avoir la
preuve irréfutable que Vera est réellement un
projet entamé à l'usine Tucker de
Chicago.
Mais pour l'instant, le
débat reste ouvert à savoir si elle est
réelle ou simplement une réplique rendant
honneur à Preston Tucker... et chaque homme et femme
ayant uvré de près ou de loin à
l'élaboration de la légende
Tucker.
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